auteur de littérature de genre

Tue chien : un spectacle de la compagnie Art Mixte - Tout public dès 10 ans.

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Adaptation : Joël Collot d'après le roman de Serguei DOUNOVETZ.

Mise en scène et interprétation : Véronique Massat, Allice Mercadier et Joël Collot. Durée : 1h

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L'HISTOIRE

Tue Chien se passe de nos jours dans les Pyrénées-Orientales, plus précisément sur le parcours de la ligne mythique du train jaune de Cerdagne. Il conte la cavale d un couple libertaire improbable : un homme qui vient de commettre un triple crime en souvenir d une guerre oubliée et son otage, une fille aux cheveux rouges, au passé trouble qui va l aider contre toute attente, à atteindre l'Espagne, les gendarmes aux trousses. Elle aussi a des comptes à régler.

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LE TRAIN JAUNE

Le train jaune par son originalité, fait partie sans aucun doute, des fleurons de l histoire de la SNCF : - 63 km seulement, 3 h pour les parcourir, vitesse moyenne 25 km/h - 22 stations, dont la gare de Bolquère, 1593 m, la plus haute de France m de dénivelé, 650 ouvrages d'art : viaducs, tunnels, gares et remblais vertigineux - construit de 1903 à 1927, ce train de la Ligne Autonome de Cerdagne doit sa survie au combat acharné des cheminots catalans contre toute logique de rentabilité à l'après-guerre - actuellement, il est ouvert toute l'année, transportant au fil des saisons, des centaines de touristes, skieurs et riverains Les anciens le surnommaient «Tue chien» à cause de son 3e rail électrifié (850 volts).

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L'ADAPTATION DU ROMAN

Ce qui nous a séduits dans le roman, c'est avant tout la présence apaisante et excitante de ce train jaune chargé d'histoire. La construction de la voie au début du XXe siècle, a laissé dans la région des traces aussi douloureuses que la guerre d'Espagne et son flot de réfugiés. Le train jaune est peut-être le personnage le plus important du roman. Il offre à l'intrigue, le cadre fabuleux des montagnes pyrénéennes et aux fugitifs, la seule possibilité d échapper aux forces démesurées de gendarmerie. Mais, le texte va aussi vite que le train est lent, nous imposant son style «rail movy rock and roll» alternant accélération de l'action et torpeur du souvenir. Le scénario est mené tambour battant, avec un danger toujours latent, des sentiments à l'état brut, des personnages entiers, une intrigue haletante. Un parcours émotionnel en dent de scie capable d'associer désir amoureux et esprit de vengeance, violence criminelle et sérénité de la noble cause. Une suite de plans séquences à rebondissements, comme dans un film policier ou d action ou d'horreur. Notre adaptation théâtrale tient compte de tous ces ingrédients, pour garder son esprit «tendre et écorché».

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LA MISE EN SCÈNE

Le défi de notre mise en scène de cette adaptation romanesque est de trouver le juste équilibre entre l'écoute du texte et son illustration visuelle et sonore. Le jeu ne doit en aucun cas perturber la compréhension de l'histoire, mais l'enrichir au contraire en suggérant un imaginaire ouvert. Nous avons donc défini : un espace lecture avec 3 pupitres, une lecture alternée à 3 voix, une sobriété dans l'interprétation des images, une priorité mise sur la qualité d'élocution et la place à l'imaginaire. un espace théâtre avec un paravent, devant derrière au-dessus, une mise en situation immédiate des personnages, un engagement physique dans le jeu, quelques éléments de costume, quelques accessoires un espace sonore composé de musiques enregistrées (rock de garage, punk, instrument-jouet) qui accompagne ou séquence chaque scène un espace géographique avec une carte interactive permettant au spectateur de situer l'action instantanément.